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Rencontre avec O. Pouteau

Par LEONIE DAVOINE, publié le lundi 12 juin 2017 14:17 - Mis à jour le lundi 12 juin 2017 14:17

 

 

 

Rencontre avec Olivier Pouteau, auteur de Abracadabra Amanda

 

 

 

Depuis le mois de septembre, les élèves participant au prix littéraire Je lis Je Suis ont eu la chance de découvrir Abracadabra Amanda.... et voilà que fin avril, ils ont eu la surprise de rencontrer l'auteur de ce drôle de livre. Olivier Pouteau est descendu de sa lointaine Bretagne pour échanger avec ses lecteurs.

 

 

 

 

Nous avons découvert un jeune écrivain puisque Amanda est son premier roman publié. Depuis, un 2e titre est paru au Rouergue (Mes vacances à Pétaouchnok, disponible au CDI), et un 3e est à l'état de maturation.

Il faut du temps pour faire aboutir un tel projet : Amanda a requis 1 an d'écriture. Car comme bien souvent, notre auteur a un autre métier. Pourquoi écrire, alors ? Cela procure une grande liberté, nous confie-t-il (tiens tiens, ça me rappelle quelqu'un !), je peux inventer ce que je veux, créer les mélanges qui me passent par le tête. Pour autant, l'aventure ne se vit pas au petit bonheur la chance : tout est minutieusement préparé, un squelette en quelque sorte préexiste au roman ; bien sûr, une idée entraîne l'autre et l'histoire évolue avec son écriture, mais les étapes et les péripéties sont définies à l'avance.

 

Pourtant, aventure et liberté ne sont les les seules guides de l'écrivain : influencé par Truffaut et ses 400 coups, comme par Modiano, c'est souvent vers l'intime que Olivier Pouteau se tourne.

 

« Léonard, c'est moi », a-t-il ainsi déclaré : « je suis ma propre inspiration, je me sers de mes émotions pour les mettre dans mes personnages ». Mais ce qui a provoqué la genèse du roman, c'est une émission représentant un numéro de cirque à la télévision : que se passerait-il, s'est demandé notre auteur, si on enlevait réellement un morceau de quelqu'un …?!? J'avais envie ce point de départ, de raconter cela, a-t-il pensé. Et voilà l'histoire de Léonard qui se déroule...

 

A l'origine, d'ailleurs, le roman devait s'intituler Léo ; mais comme toujours, c'est un compromis avec l'éditeur qui recherchait quelque chose de plus explicite qui a mené vers un titre évoquant la magie ; on a ensuite ajouté le visage d'un jeune garçon qui a « une bonne tête de Léonard ».

 

Interrogé sur le rôle important des rêves dans ses histoires, Olivier Pouteau reconnaît qu'ils constituent un outil très pratique pour mélanger l'imaginaire et le réalisme – les 2 colonnes contradictoires du récit. Il permet également de livrer subtilement les pensées du personnage, d'évoquer ses souffrances et ses vides, telle l'absence d'une mère qui remplit Amanda tout entier.

 

 

 

Nous remercions infiniment Monsieur Pouteau d'être venu jusqu'à nous, et les lecteurs enthousiastes qui l'ont interrogé avec beaucoup d'intelligence. Il fallait de la finesse pour évoquer les souffrances d'une mort creusant jusqu'aux rêves, pour saisir que derrière la fantaisie du point de départ il y avait la difficulté de faire un deuil : vous n'en avez pas manqué...